ça casse, mais ça passe !
Par Cyril Lestage
Dans cette nouvelle rubrique, nous nous intéressons aux blessures, et comment les éviter ou les faire passer. Nous interrogeons des sportifs de disciplines diverses pour peut-être, qui sait, apprendre une ou deux choses qui nous serviront en skate !
Pour le numéro 4, un joueur et un entraîneur adjoint de la première division de Hockey sur Glace en France avec le Lyon Hockey Club apportent quelques lumières générales sur les blessures et le rétablissement. Le Hockey est, comme le skate, très traumatique et demande beaucoup au corps, et la pratique évolue avec l’âge ou les bobos…
Marcell Szelig, Défenseur : 1m79 pour 70 kg.
Heureusement, j’ai eu trop de blessures durant ma carrière. Des plus petites liées à des palets pris, des hématomes, mais je peux dire que je suis chandeux. Des palets dans le visage, mais rien de très grave.
On est beaucoup l’accent sur l’échauffement, qui est très important. Sans l’échauffement, on peut très rapidement avoir des blessures quand on monte sur la glace parcequ’on est dans un sport qui demade beaucoup de rythme, beaucoup d’engagement.
Pour les genoux, c’est très important de les échauffer avec les changements de direction, la vitesse qui est rapide, on met beaucoup de poid dessus…Si on les échauffe pas correctement, on peut vite se retrouver blessé. Donc échauffements, et les étirements également. Moi, je les fais plutôt après les entraînements et après les match, et ça aide pour la récupération. C’est important pour garder sur la durée une bonne forme physique. Avec le hockey (ou la skate, ndlr !), on prend des coups, ça met encore plus à l’épreuve le corps ! Donc, c’est important d’avoir des petites routines, un peu tous les jours.
Maxence Dopeux, entraîneur adjoint à moins de 30 ans
(et moins chanceux que Marcell niveau bobos !)
Avec le hockey, j’ai des entorses des deux chevilles, deux poignets, je me suis fait opéré des deux hanches, je me suis luxé la rotule…Y’en a eu pas mal ouais !
J’ai pas eu des blessures qui sont liées à des mauvais échauffements, il n’y a pas grand chose à faire (en amont, ndlr). C’est sur des mauvais coups, et sur mon métabolisme : j’avais une displazie au niveau du genou, ça allait “sortir” un jour. Pas de chance !
(La dysplasie est une malformation des tissus ou des organes. Elle peut être congénitale ou acquise. La dysplasie peut toucher un os, une articulation ou plusieurs os et articulations et peut être légère, modérée, ou sévère. Source : Elzan Care).
J’ai appris à être patient, à ne pas aller trop vite. Le corps a besoin de récupérer. Il faut faire confiance au corps médical (faire confiance à des kinés et des médecins du sport, des spécialistes, ndlr). Souvent les jeunes font l’erreur, on a envie de jouer de suite, c’est chiant d’être blessé. L’important c’est de récupérer pour que la blessure soit soignée défintivement, et pas que ça recommence un ou deux mois après.
Boire énormément d’eau ça marche énormmément, et éviter l’alcool quand on est blessé c’est hyper important…manger correctement, dormir beaucoup. L’hygiène de vie fait que le corps récupère beaucoup plus vite.